Tous unis pour dire stop !
Chers collègues,
Le jeudi 13 et le vendredi 14 janvier sont deux journées d’action nationale du SNPDEN dans le cadre de sa fédération UNSA.
L’exaspération est à son comble dans toute la profession. Entre la gestion de la situation sanitaire, les promotions insuffisantes, les conditions de travail qui s’aggravent chaque jour un peu plus, la communication ministérielle, l’évaluation des personnels de direction, les atteintes à l’autonomie de l’EPLE, la volonté de transférer aux collectivités l’autorité sur les adjoints gestionnaires, la coupe est pleine.
Et pourtant, vous êtes nombreux à vous interroger sur les modalités d’action pour les deux jours qui viennent. Entre volonté d’être visible et audible et ne pas vous donner du travail supplémentaire, perdre en rémunération alors même que la perte de pouvoir d’achat depuis des années fait partie des revendications.
Ces sujets ont fait l’objet de nombreuses discussions ce matin en conférence nationale réunissant tous les secrétaires académiques et le national.
Tous les échanges ont confirmé l’exaspération des personnels de direction et la nécessité d’y répondre mais les modes d’action ne font pas
Il n’est pas question pour moi de vous donner de consignes précises. Nous sommes des cadres autonomes et nous devons chacun gérer des réalités différentes dans nos établissements.
Voici les différentes possibilités qui s’offrent à vous :
Pour demain jeudi 13 janvier
- Apposer sur la porte de votre bureau que vous êtes gréviste, que vous ne gérez que ce qui relève de la sécurité, que vous êtes solidaire… et donc refuser de traiter toute question qui n’est pas immédiatement indispensable.
– Participer aux rassemblements organisés en Normandie avec l’UNSA
– Caen 10h Place du théâtre,
– Cherbourg 10h30 place Napoléon
– Saint Lô 10h30 place du Général de Gaulle
– Alençon 11h00 – Cité administrative Place du général Bonet
- Vous déclarer gréviste auprès de votre DASEN ou du cabinet du recteur. Il faut savoir que vous ne serez pas comptabilisés dans les effectifs grévistes. Nous vous rappelons d’ailleurs que ce n’est pas aux salariés de se déclarer grévistes mais à l’employeur de faire le constat de grève. Afin en revanche de pouvoir comptabiliser les collègues grévistes ou engagés dans une action sur la journée du jeudi 13, l’exécutif national enverra demain un SMS demain à 8h30 avec un lien de réponse anonyme pour recenser les collègues engagés dans le mouvement afin de pouvoir communiquer au niveau national sur le taux de participation.
- Ne pas effectuer les remontées des taux de grévistes demain comme demandé mais cela peut être contre-productif puisque cela aura pour effet de diminuer le pourcentage de grévistes selon le Ministère. Cela dit, inutile de faire du zèle en faisant 3 remontées dans la journée.
(Attention ! Ce serait en revanche une faute professionnelle de ne pas remonter nominativement les grévistes dans les jours qui suivent.)
Pour vendredi 14 janvier
Il s’agit cette fois de montrer notre opposition au projet de loi visant à donner aux collectivités territoriales l’autorité fonctionnelle sur les adjoints gestionnaires.
Il vous est proposé de faire de cette journée une journée administration morte, ce qui signifie :
- Ne répondre à aucun mail ou appel des collectivités ou des instances académiques
- Apposer sur les portes des bureaux de la direction et de l’intendance des panneaux signifiants votre action
- Communiquer auprès des personnels sur les motifs de l’action (les enjeux, les risques à court ou moyen terme)
- Perte d’autonomie de l’EPLE en matière de gestion RH des ATTE, en matière de politique de demi-pension et d’hébergement, voire de gestion budgétaire, de priorisation des dépenses, de choix dans les séjours et opérations culturelles…
- Tensions entre les exigences de la Région ou du département et le pilotage interne du chef d’établissement au détriment de l’adjoint gestionnaire
- Transfert pur et simple de l’adjoint gestionnaire à la collectivité
Au-delà de cette action, d’autres actions sont d’ores et déjà envisagées pour poursuivre le combat : Rassemblement devant le Sénat lors de l’examen du projet de loi, mot d’ordre de ne pas présenter la convention en CA…
Quel que soit les modalités que vous privilégierez, il est important que chacun d’entre nous montre et fasse savoir que trop, c’est trop.
Nous vous souhaitons à tous et à toutes bon courage pour les prochains jours et restons à vos côtés pour vous accompagner.
Amitiés syndicales,
Le secrétaire académique