Communiqué de presse
Ou, quand certains échelons académiques, visiblement adeptes de la politique du chiffre, seraient bien inspirés d’écouter le Président !
« Je veux plutôt une bonne rentrée qu’une rentrée en nombre »
Emmanuel MACRON – 5 mai 2020
Le SNPDEN-UNSA considère qu’il est juste et raisonnable de favoriser le retour des élèves dans les établissements secondaires publics, tant pour des raisons sociales que pédagogiques, mais aussi parce que c’est la finalité même de l’École républicaine, voire sa raison d’être essentielle.
Mais il considère également, rejoignant en cela les paroles du président de la République déclarant dans les médias « je veux plutôt une bonne rentrée qu’une rentrée en nombre », que cette reprise doit être, avant tout, bien pensée, qualitative et progressive, plus que quantitative.
C’est pourquoi le SNPDEN ne peut accepter les pressions qui se font jour de la part de certaines autorités académiques, qui soit fixent aux collègues des objectifs chiffrés à atteindre, soit s’émeuvent de ce qu’elles considèrent comme des prévisions d’accueil trop faibles à leurs yeux.
Si nos collègues, et en particulier en ce moment les équipes de direction des collèges, cherchent à prévoir et organiser au mieux ce retour d’élèves dans les établissements à compter du 18 mai, et ce en dépit de contraintes diverses, ils le font essentiellement dans le cadre d’un respect strict du protocole sanitaire qui vient d’être diffusé, respect strict rappelé comme un préalable incontournable par la circulaire de reprise publiée le 4 mai 2020.
Ce faisant, ils se conforment également au plus près aux déclarations répétées du ministre de l’Education nationale sur la nécessité de mettre en place dans les établissements secondaires des organisations en adéquation avec les prescriptions sanitaires fixées par le protocole : les capacités d’accueil en sécurité doivent être déterminées en proportion des moyens disponibles et mobilisables, pour respecter scrupuleusement les normes fixées, a contrario de volontés adéquationnistes à but quantitatif exprimées ici ou là.
Le SNPDEN considère que ces pressions sont inacceptables car génératrices d’un inutile stress professionnel supplémentaire chez les personnels de direction, mais aussi contre-productives car en décalage avec un retour en établissements qui doit pouvoir se faire dans les conditions les plus sécurisées.
Il demande donc au ministère de faire en sorte qu’il soit mis un terme au plus vite à ces pressions ou injonctions locales, car pour paraphraser le président de la République : « il faut laisser aux personnels de direction le temps et la souplesse de bien faire ». On ne saurait mieux dire nous concernant !
Philippe VINCENT, Secrétaire général