Climat scolaire et relations dans les établissements

Comme chaque année, et ce malgré la crise sanitaire qui a marqué les deux dernières années scolaires, l’Autonome de Solidarité Laïque (ASL) vient de publier son baromètre 2020 du climat dans les établissements scolaires.

L’objectif de ce baromètre annuel est de rendre compte de l’évolution du climat scolaire dans les établissements à travers l’analyse des situations et dossiers que l’ASL traite au quotidien pour accompagner ses adhérents. 


Pour cette édition 2020, si une baisse est constatée dans le nombre de dossiers traités, elle est “en trompe-l’œil” et à relativiser, eu égard à la période de confinement, souligne l’Autonome dans la présentation du Baromètre, et les tensions restent pour autant importantes. 

Les chiffres clés 2020

  • Sur les 3 648 dossiers PJP (protection juridique professionnelle) ouverts en 2020 et 4 820 dossiers RJP (renseignement juridique personnalisé) pour cette même année, l’ASL constate une baisse du nombre de dossiers ouverts de 20 % en moyenne. Pourtant après analyse, cette baisse est très clairement à relativiser au regard de la situation sanitaire et des pics d’ouverture de dossiers hors période de confinement.
  • Dans près de 90 % des cas, l’adhérent est « victime », bien que l’on note une augmentation (2,67 % en 2019 contre 10,7 % en 2020) de la classification « auteur ». Ainsi, les adhérents sont plus souvent mis en cause par un tiers et s’adressent à l’ASL pour se défendre des accusations portées à leur égard.
  • Ce sont les enseignants du 1er et 2nd degrés qui déclarent le plus de sinistres (66 %), suivis par les chefs d’établissement et directeurs d’école (24,5 %).
  • Les personnels d’éducation (enseignants, directeurs d’école, AESH…) du 1er degré sont les plus exposés aux risques (59 % des dossiers traités).
  • La majorité des plaintes concernent des insultes et menaces (45,7 %) et de la diffamation (24,9 %).
  • Concernant les tiers impliqués dans les litiges, l’ASL note une baisse pour les responsables légaux (38 % en 2020 contre 57 % en 2019) et les élèves (13 ­% en 2020 contre 22 ­% en 2019). La période d’école à distance et l’usage plus développé des outils numériques sont des facteurs explicatifs, à mettre en perspective puisque, dans le même temps, l’ASL constate une hausse importante de la catégorie «­ tiers non-identifié­ » (31 ­% en 2020 contre 6­ % en 2019).
  • Concernant les outils numériques, l’ASL indique que leur usage accentué a pu en faire des instruments de critique et parfois d’agression ou d’intrusion dans la vie privée des personnels. Ainsi, une hausse significative des violences « numériques » : insultes, menaces et propos diffamatoires d’élèves a été constatée.

Pour en savoir plus : consulter les résultats détaillés du baromètre sur le site de l’ASL

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