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Des ressources pour aller plus loin – Hebdo 27.06.2024
![Réforme de la Voie Pro… les textes enfin parus au JO ! [20.06.2024]](https://www.snpden.net/wp-content/uploads/2023/12/voie_pro_21.12-300x169.png)
Réforme de la Voie Pro… les textes enfin parus au JO ! [20.06.2024]
![Européennes et législatives : les extrêmes aux portes de l’Éducation… [13.06.2024]](https://www.snpden.net/wp-content/uploads/2024/06/Assemblee-300x169.png)
Européennes et législatives : les extrêmes aux portes de l’Éducation… [13.06.2024]
![Recours et extensions des vœux suite au 2nd tour - VISIO [13.06.-2024]](https://www.snpden.net/wp-content/uploads/2024/06/Recours-300x169.png)
Recours et extensions des vœux suite au 2nd tour - VISIO [13.06.-2024]
![La Ministre reprend la main sur la Réforme des LP [06.06.2024]](https://www.snpden.net/wp-content/uploads/2023/12/voie_pro_21.12-300x169.png)
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Le SNPDEN réagit au "big bang de l’autorité" annoncé par le RN !
Nos interventions
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"L'injonction" du président d'aborder l'antisémitisme à l'école arrive "comme un cheveu sur la soupe", épingle Carole Zerbib.
Carole Zerbib, ESN – En direct au 11/13h de France Info TV – 20 juin 2024 (Vidéo + Article) − 20 juin 2024 -
Heure de sensibilisation sur le racisme et l'antisémitisme : "Un énième effet d'annonces…, l'Education nationale ne doit pas en porter systématiquement la responsabilité …"
Audrey Chanonat, Secrétaire nationale – Journal de 6h sur RTL – 20 juin 2024 − 20 juin 2024
Le point sur…
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1.Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ?
Depuis 18 mois, 5 ministres de l’Éducation nationale se sont succédé, avec des durées de maintien en poste qui semblent se raccourcir au fur et à mesure. Bien évidemment, les responsables politiques ont une certaine habitude de ces changements – personne n’est assuré de garder ses fonctions éternellement – mais l’École, elle, semble ainsi achever son cheminement vers l’instabilité généralisée.
Si la crise sanitaire avait accéléré la transition vers un quotidien fait d’innombrables changements de cap, mettant les personnels, comme les élèves et les familles, dans une incertitude désormais familière, la structure même de notre institution et, à sa tête, la présence de notre Ministre, paraissaient assurer, au moins symboliquement, la pérennité. C’est chose révolue !
S’il fallait comparer avec ce qui nous est le plus familier, imaginons un EPLE dans lequel la direction changerait après 1 an, puis après 6 mois, puis de nouveau après 1 mois. Tous, nous savons parfaitement qu’il n’y aurait que deux issues possibles à ces changements : ou la tentation de la stabilisation par une forme d’autogestion (de la salle des personnels, de certaines équipes, etc.) ou le délitement en micro-unités fabriquant assurément autre chose qu’un « établissement local » et sa communauté scolaire.
C’est tout de même ce qui nous guette à l’Éducation nationale, d’autant plus lorsqu’il est bien difficile de savoir qui est vraiment le « pilote dans l’avion » : est-il à l’hôtel de Rochechouart ? Le copilote est-il à Matignon ? Quelqu’un peut-il vraiment contredire la tour de contrôle élyséenne ?
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2.L’IMPÉRATIF DE CONFIANCE…
Bien sûr, il y a les tenants, à une extrémité, de l’immobilisme. Position intenable dès lors que l’on se confronte aux résultats de notre École, à ses déterminismes sociaux et aux insatisfactions qui la parcourent. À l’autre extrémité, l’option du « mouvement permanent », du « déséquilibre perpétuel », préalables idéologiques à l’évolution radicale du système.
Sur la ligne entre ces deux pôles, il semble toutefois que personne n’ait vraiment fait de choix stratégique raisonné. Les décisions donnent l’impression d’être les réponses opportunes aux tensions et aux sondages.
Et l’on comprend bien que, dans une société incessamment parcourue par les crises, les éruptions sociales et les soubresauts, il soit difficile de « construire ». Aux agriculteurs en colère, à l’hôpital craignant constamment pour ses effectifs, au climat accumulant désormais les records, à la guerre à nos portes, etc., les réponses sont évidemment très complexes et adaptatives. Mais l’École, comme tous les échelons du corps social, a l’impérieux besoin de construire et de vivre la confiance, c’est-à-dire à de « se fier à quelqu’un » : la confiance entre les personnels et les autorités, la confiance entre les élèves et les enseignants, la confiance entre les enseignants et les familles, la confiance entre les personnels de direction et le Ministère. Et ceci nécessite une construction partagée !
Au SNPDEN, c’est l’exigence quotidienne de cette construction collective et de cette confiance à garantir qui guide nos choix et nos actions.
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3.… CONTREDIT PAR LES DÉCISIONS
A contrario, les récentes coupes budgétaires annoncées, contributions aux économies de près de 10 milliards d’euros annoncées par Bercy, ne sont pas non plus, à tout le moins, l’expression la plus marquée de la « confiance ». Un Budget Opérationnel de Programme (BOP) 141 « Enseignement scolaire public du second degré », amputé de plus de 123 millions d’euros dont 70 % de dépenses liées aux personnels (ce que le décret 2024-124 du 21 février 2024 labellise « Titre 2 »), celui de la « Vie de l’élève » (BOP 230) contribuant pour plus de 261 millions d’euros, dont 62 % en dépenses de personnels, ce sont là des signaux bien malheureux adressés à ce fameux « domaine réservé » que devait être l’Éducation nationale.
Le « choc des savoirs », quant à lui, n’en finit pas de se prolonger en secousses et répliques quasi-sismiques. En imposant une organisation des enseignements de français et de mathématiques au collège, sans véritables moyens pour la mise en œuvre, en s’affranchissant des études scientifiques des impacts sur les élèves, en négligeant ostensiblement les possibilités concrètes d’organisation dans les établissements, en confortant les personnels de direction dans des rôles d’agents de maîtrise voire d’exécutants, en considérant comme anecdotiques les désaccords de la très grande majorité des organisations syndicales, le Ministère fait peu de cas des conséquences et des traumatismes que ce « choc » pourrait entraîner.
Nous poursuivons, sur ce sujet majeur, un engagement systématique et opiniâtre. Le 22 janvier, lors de notre rencontre avec la Ministre, nous lui remettions notre courrier d’alerte qui pointait tout à la fois une vision de l’École en contradiction avec nos valeurs, des choix qui ne s’accompagnent d’aucun texte réglementaire ou qui minorent le Code de l’éducation et des décisions ignorant la réalité des EPLE. Prolongé par notre Lettre de Direction (LDD) du 14 février qui recense toutes les actions que nous avons mises en œuvre et qui se poursuivent sur le terrain (mobilisations fortes de perdirs à Nantes, à Strasbourg ou à Paris ; pétition nationale et intersyndicale, interpellations des différents ministres…). Nos très nombreuses actions sont à la hauteur des mécontentements de la profession.
S’accompagnant d’une vision bien passéiste de notre École dans laquelle l’uniforme ressemble davantage à ce vernis de surface qui, espère-t-on, finirait par modifier l’essence des élèves qui le portent plutôt qu’à l’extériorisation de la fierté qu’ils auraient le souhait d’incarner ou de représenter, ce « choc » s’est également doublé de celui de la question majeure de la mixité sociale, notamment dans les établissements privés. Si l’uniforme est un symbole, que dire de celui d’une Ministre blâmant l’École publique dont elle a été temporairement responsable ?
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4.DES NÉGOCIATIONS SUR LE TEMPS LONG
Clamer que nous sommes persévérants, ce pourrait être pris pour une bravade. Mais les négociations salariales que nous menons depuis 2021 avec le Ministère et durant lesquelles nous déployons nos arguments, nos témoignages et nos analyses du terrain, attestent de notre conviction qu’il y a toujours quelque chose à gagner pour les personnels de direction, en participant et en sachant identifier autant les points négatifs que les avancées pour la profession.
Notre dossier consacré à ces modifications pour la rentrée 2024 souhaite vous éclairer sur les 4 axes d’évolution majeurs qui nous toucheront. Bien sûr, le passage au RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) est l’élément le moins aisé à comprendre mais les exemples concrets que nous vous fournissons permettent de saisir que cette bascule
nous est plutôt favorable.Outre la possibilité d’accéder à la hors-échelle « Bbis » en fin de carrière, perspective lointaine, on peut en convenir, et la revalorisation indemnitaire immédiate, la nouvelle vision d’une carrière significativement plus linéaire et moins « heurtée » est bien ce qu’il faut retenir de ces négociations. Ainsi, bien que le passage à la hors-classe relèvera toujours d’une « promotion » (i.e. : un accès conditionné), le fameux « bouchon » d’accès, que Stéphane Sebert-Montels pointe dans son article page 33, sera amené à disparaître d’ici 5 ans. Il faut compléter cette modification avec celle de la disparition de la promotion à l’échelon spécial pour bien appréhender une carrière autrement plus fluide.
Notre persévérance a également payé avec l’engagement public du Ministre – désormais Premier ministre – d’étendre la prime des 1000 € liée à la mise en place du Pacte aux stagiaires, néo-titulaires et faisant fonction.
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5.DES CHANTIERS EN COURS
Les avancées salariales ne trouvent nullement un aboutissement définitif avec leur entrée en vigueur au 1er septembre 2024. C’est simplement un cycle qui se termine, d’autant que nous avons encore bien des sujets à porter dans ce contexte-là (conditions de promouvabilité, entrée dans le métier et rémunération afférente…).
Mais, quasi consubstantielles des questions de rémunération, celles des conditions de travail sont actuellement en discussion. Un groupe de travail consacré à l’allègement et à la facilitation des tâches des perdirs s’est réuni à deux reprises. Ces séquences de travail, en présence de la Direction de l’Encadrement, de représentants des services centraux du Ministère, de Secrétaires généraux d’académie et des organisations syndicales ont permis de dresser des diagnostics partagés et aussi, il faut le souligner, d’identifier une vraie bonne volonté des services ministériels.
Et, pour ne dévoiler que les prémices des réponses que nous commençons d’aborder, le premier principe qui nous fera avancer sera celui du nécessaire partage national des bonnes pratiques locales existantes et identifiées par les acteurs. Quel étonnement, tout de même, de constater ces multitudes de pratiques ou de services fluctuants selon les territoires, notamment en termes d’outils numériques !
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6.DES ÉCHÉANCES À VENIR, L’ENGAGEMENT DE TOUS !
Au mois de mai, notre Congrès se réunira à la Rochelle afin de fixer tout à la fois les horizons d’engagement de notre organisation et la nouvelle équipe nationale qui portera vos mandats (les candidatures vous seront présentées dans le prochain numéro de Direction). C’est un moment essentiel de notre réflexion partagée ! C’est pourquoi nous mettrons à votre disposition un accès à des moments-clés de ce Congrès avec, entre autres, la diffusion live des prises de parole des élus.
Avant cela, il me faut insister très fortement sur l’engagement des élus à venir que les résultats de la première phase de la mobilité vont provoquer : ce sont plus de 220 collègues, élus de tous les départements de France, qui œuvreront à compter du 9 avril pour vous accompagner dans toutes les démarches, et afin de vous fournir toutes les informations nécessaires.
En les contactant, en leur donnant tous les éléments dont vous disposerez, à commencer par les résultats de votre propre mobilité, vous nous aiderez, vous vous aiderez à bénéficier des meilleures informations. C’est cela également, l’expression de notre dynamique collective !