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Communiqué de presse : Un verdict stupéfiant et indigne ! [19.11.2024]
[Table Ronde + François DUBET] Mixité sociale et scolaire, ciment de notre pacte républicain - 21.11 à 14H00
Ressources Webinaire Cellule Juridique "Budget et voyages scolaires" - 12.11.2024
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Le grand désarroi face à la pénurie d'enseignants dans les collèges et les lycées (Article + reportage vidéo)
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Choc des savoirs II : les organisations syndicales pointent la faiblesse des mesures et maintiennent leur opposition
Dépêche AEF Info – Citations de Bruno BOBKIEWICZ, Secrétaire général − 12 novembre 2024 -
"Le temps politique n'est pas le temps de l'école", lance le SNPDEN-Unsa
France Info Radio – Interview d'Audrey CHANONAT, Secrétaire Nationale Education & Pédagogie − 12 novembre 2024
Le point sur…
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1.DIALOGUE SOCIAL… DE L'INTENTION AUX PREUVES
(Extrait Lettre Hebdo 36 du 14.11.2024)
En moins d’une semaine, nous aurons pu jauger de ce que pourrait être le pilotage ministériel et des ambitions affichées pour l’École d’ici 2 ans.➡️UNE MÉTHODE AFFICHÉE
En Groupe National des Personnels de Direction (GNPD) ou lors de la visioconférence du vendredi 08 novembre, la Ministre a beaucoup insisté sur l’impératif d’un “dialogue préalable à l’action et à la communication”. Concrètement, cela semble signifier que l’“on discute, on dialogue, on s’écoute et on se concerte […] et que le temps [est] indispensable pour mettre en œuvre [les dispositifs]”.➡️ UN SOUTIEN APPUYÉ AUX PERSONNELS DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET AUX PERDIRS
Soulignant le souhait de renouveler les rencontres avec les personnels de direction (du type GNPD, NDLR), la Ministre a appuyé son propos en indiquant “j’ai besoin de vous, […] je vous assure de mon écoute, de mon soutien et du soutien de la société”. Un peu plus tard, elle a répété qu’elle désirait que nous puissions nous sentir “reconnus au quotidien, dans l’institution et hors de celle-ci, par les parents, les élèves…”
Là encore, si ce sont des paroles bienvenues, seuls les actes de réel soutien aux personnels viendront confirmer ces intentions, car il n’y a pas de dialogue social, il n’y a que des preuves de dialogue social ! -
2.➡️ Rémunérations et conditions d’exercice du métier : des engagements confirmés
Dans un contexte particulièrement tendu au regard des contraintes et des efforts budgétaires, la Ministre a réaffirmé les engagements pris par ses prédécesseurs. Pour elle, “tout ce qui a été engagé sera maintenu, […] je poursuivrai les démarches de revalorisation entamées [malgré] certains qui ont cherché à revenir [sur celles-ci]”.
Les taux de promotions passant de 7% en 2018, 15 % en 2025 à 21 % en 2028, l’automatisation d’accès à l’échelon spécial (en double usage – dernière vague de promotion + accès automatique – au 1er janvier 2025), la confirmation de la création de la hors échelle Bbis, l’intégration de tous les éléments associés au RIFSEEP (forfait mobilité, majoration de 25 % lors de l’absence de logement, forfait promotion, etc.) sont donc bel et bien confirmés.
La Ministre a également rappelé que les 18 points de conclusion du groupe de travail “Alléger et faciliter les tâches des perdirs” auquel les différentes organisations syndicales ont participé en 2023-2024 et récemment terminé seraient bien mis en œuvre.
Pour nous, au SNPDEN, c’est une satisfaction : imaginer obtenir ces avancées dans l’actuel contexte politique et budgétaire serait totalement illusoire si nous n’avions pas inauguré ces négociations il y a plusieurs années ! C’est également l’assurance de disposer d’un nouveau socle de discussion pour traiter de l’entrée dans la carrière ou des départs à la retraite et de la GIPA, parmi d’autres sujets essentiels pour la profession. -
3.➡️ Des annonces pédagogiques partielles et insatisfaisantes… jusqu’en 2027… et avec quels moyens ?
La visio des personnels de direction du vendredi 8 novembre n’a pas permis de bénéficier des annonces pédagogiques adressées le mardi 12 novembre. De ce point de vue, il faut reconnaître que la vertu de cette première visio n’est pas bien identifiable : prise de contact ? Tonalité de la gouvernance ? On ne sait… Ce que l’on sait, en revanche, c’est que quel que soit le contenu d’une réunion syndicale, nous ne devons jamais nous départir de notre positionnement de cadres responsables, déterminés, mais respectueux de nos interlocuteurs. C’est la crédibilité de la profession toute entière que l’on engage lorsque l’on manque à cet impératif.
Un acte II du Choc des savoirs ? Des groupes de besoins maintenus en 6ème et 5ème et de l’aide étendue pour les niveaux 4ème et 3ème ? Nous répétons simplement que nous sommes contre cette organisation et cette vision de l’École. Nous avons très largement argumenté sur ces questions dans nos prises de parole et l’absence de moyens pour ces nouveaux dispositifs finit de conforter notre opposition.
Un DNB 2027 nécessaire pour la poursuite d’études ? Là encore, c’est une vision d’antan de l’École1 qui ne nous convient nullement. En outre, 2027, on en conviendra, c’est bien loin ! Avec des changements de ministres aussi fréquents que les derniers mois et une instabilité politique aussi forte, c’est le risque d’une annonce sans lendemain.Une voie professionnelle totalement oubliée ! Lors de cette même visio, la Ministre n’a jamais abordé, ni même nommé la voie professionnelle, les LP, les LPO et les EREA !
Pour rappel, l’année 2022-2023 a été celle de la concertation dans les groupes de travail sur la réforme des LP. A l’issue des propositions et des conclusions produites, le début de l’année 2023-2024 a été celui des propositions et des projets. Le SNPDEN-UNSA a participé à tous les échanges, es-qualité et en fédération, auprès des Ministères de l’Education Nationale et du Travail. Les changements de ministres et des équipes des cabinets n’ont pas permis l’accompagnement indispensable. La parution tardive des textes a considérablement freiné la mise en œuvre. Un sentiment d’abandon nous remonte.
Pour vous accompagner, la Commission Éducation et pédagogie a créé un padlet “VOIE PRO” (à retrouver dans notre Lettre Hebdo 36 du 14.11.2024) pour nous permettre de vous aider, d’échanger et de mutualiser. -
4.➡️Des sujets qui fâchent !
Parmi ces informations distillées au compte-goutte, à la saveur bien surannée et avec l’incertitude d’un avenir très fluctuant, des sujets n’ont trouvé ni traitement ni réponse à cette heure et ne peuvent que nous préoccuper.
► La disparition de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) en 2024. Voilà une annonce qui ne peut que nous crisper ! Au regard de la forte inflation de ces derniers mois, cette GIPA aurait dû concerner de nombreux fonctionnaires. La recherche d’économies à tout crin s’exprime là, sans considération pour la situation des personnels !
► L’instauration de 3 jours de carence pour les fonctionnaires. Alors que les personnels de l’Éducation nationale sont moins malades que les salariés du privé et alors qu’aucune couverture mutuelle ne permet de compenser ces jours de carence, c’est un positionnement idéologique insupportable dans le contexte budgétaire actuel !
► L’autonomie : la mère des batailles ! “L’autonomie, on l’agite beaucoup et on ne la pratique jamais !” et “disposer d’autonomie, c’est disposer de nécessaires marges d’autonomie !” (Bruno BOBKIEWICZ, prise de parole lors de la visio du 08.11.2024).
Alors que nous nous nous apprêtons, dans quelques mois, à fêter le 40ème anniversaire de la création de l’EPLE, dont le principe fondateur était, notamment, le principe de l’autonomie, on assiste de façon insidieuse à une attaque de plus en plus globale contre celle-ci dans les EPLE. De la part des services de l’Etat, et plus particulièrement de notre hiérarchie ministérielle : remise en cause de l’autonomie de l’EPLE à travers la décision de nous imposer les groupes de besoin en 6ème et 5ème, ou encore de nous flécher de façon rigide la ventilation des unités de PACTE. De la part des collectivités territoriales : consignes contradictoires avec le Code de l’éducation au sujet des logements de fonction ou encore de la construction budgétaire, mais aussi au sujet des dotations des personnels d’entretien, de maintenance et de cuisine. Cette attaque en règle, qui apparaissait comme diffuse il y a encore 2 ans en arrière, prend de l’ampleur et constitue une menace réelle sur les conditions d’exercice de nos métiers de direction !
Nous devons donc être très vigilants, et porter collectivement cette inquiétude à travers nos futures instances, et notamment le CSN de 2025.
L’Exécutif Syndical National (ESN) est pleinement engagé sur cette question. N’hésitez pas à nous faire remonter tous les indices et signaux faibles démontrant les coups de butoir que vous pourrez constater au sujet de cette remise en cause de l’autonomie des EPLE.- “[…] nous n’en appelons ni à la soumission de l’éducation scolaire au marché du travail, ni au retour “au bon temps d’avant”, comme le promeut le ministère de l’Éducation nationale en revenant aux redoublements, aux classes de niveau, à l’autorité de naguère et au brevet des collèges sélectif” (Cf. L’emprise scolaire, François DUBET et Marie DURU-BELLAT, p.19)