Soutien à la grève du jeudi 13 janvier 2022
Depuis bientôt deux ans, les personnels de direction assument leurs responsabilités et assurent leurs missions dans un contexte sanitaire très dégradé. Entourés des équipes enseignantes, administratives, éducatives et de vie scolaire, et malgré des délais de mise en œuvre parfois très courts et une communication ministérielle contestée, ils ont toujours répondu aux adaptations sanitaires et pédagogiques, faisant la preuve de leur grande compétence, responsabilité et flexibilité.
Soutien à la grève du jeudi 13 janvier
Notre fédération, l’UNSA-Éducation, a publié un communiqué de presse le 6 janvier pour dénoncer les errements politiques alors que les personnels rencontrent de grandes difficultés à faire appliquer et respecter le dernier protocole sanitaire du 2 janvier. Personnels, parents et élèves sont confrontés à des difficultés hors norme et ne se sentent plus ni soutenus, ni suffisamment protégés. Ce protocole trop complexe à mettre en œuvre, cumulé à l’absence de réponses satisfaisantes du ministère le 7 janvier, a conduit l’UNSA-Éducation à appeler à la grève le 13 janvier. (Lire ici)
Après 22 mois de crises successives, le SNPDEN dit “stop !” et montre ainsi son exaspération, notamment face à une communication ministérielle devenue inaudible et, surtout, inentendable. Il s’associe donc à sa fédération dans cet appel.
La situation sanitaire et la responsabilité portée par les équipes de direction peuvent interroger sur notre capacité à se déclarer gréviste. A chacun d’en évaluer l’opportunité. Des actions symboliques comme un message sur les portes et bureaux, ou rejoindre une manifestation après s’être assuré de la sécurité des personnes et des biens, peuvent être adaptées.
Journée administration morte du vendredi 14 janvier
Par ailleurs, le SNPDEN-UNSA rappelle son mot d’ordre d’action anti loi 3DS le vendredi 14 (le détail de l’action : cliquer ici). Nous n’avons pas dit notre dernier mot. D’autres actions seront proposées.
L’action et les demandes du SNPDEN-UNSA
Les instances nationales du SNPDEN seront réunies les mardi 11 janvier (Exécutif syndical national) et mercredi 12 janvier (Conférence syndicale nationale).
Il convient de rappeler que le SNPDEN-UNSA, comme à l’accoutumée, a fait des propositions :
- dès début décembre, en dénonçant, suite à une enquête, les postes non pourvus depuis septembre ou remplacements longs non effectués. Les recrutements annoncés doivent couvrir toutes les situations en souffrance depuis des semaines ;
- fin décembre, en donnant immédiatement l’alerte sur la potentielle incapacité à suivre les entrées et sorties d’élèves avec les règles du protocole. A l’impossible, nul n’est tenu. Chacun fait au mieux en priorisant le fonctionnement interne à la remontée statistique ;
- en demandant une simplification des procédures de remontées COVID (fin des remontées des FT19…), qui sera actée dans cette continuité ;
- en sollicitant l’évacuation des dossiers non prioritaires (évaluation des EPLE,
enquêtes…), ce qui sera validé ; - en réclamant la mise en place immédiate et réelle de brigades de remplacement, notamment en « vie scolaire », mais aussi sur d’autres services (entretien…) en cas de besoin ;
- en requérant l’installation d’équipements, capteurs de CO2 et purificateurs d’air,
dont certaines collectivités ne se sont toujours pas emparées.
Le SNPDEN-UNSA apporte une nouvelle fois son soutien à l’ensemble des équipes de direction. Nos fonctions de cadres et de représentants de l’État ne doivent pas porter prétexte à vouloir nous faire appliquer des protocoles que personne ne peut véritablement contrôler. C’est le rôle d’un syndicat de le dire et de protéger ses adhérents. Telle est sa volonté au quotidien. C’est le rôle de l’État de protéger ses personnels. C’est ce que nous attendons de lui au quotidien.
Bruno BOBKIEWICZ, Secrétaire général du SNPDEN-UNSA